Skoda Octavia 4 (2020) : tout savoir sur la nouvelle familiale

Après de nombreuses fuites, Skoda révèle (enfin !) officiellement sa nouvelle Octavia. Cette quatrième génération s’offre un style de petite Superb, innove avec un intérieur modernisé et positionne sa gamme sur l’hybride.

Le suspense a pris fin ce 11 novembre avec la présentation en grande pompe de la nouvelle Octavia à Prague, la quatrième sous l’ère moderne Skoda (le nom a déjà existé entre 1959 et 1971, mais il s’agissait d’une petite berline). Aujourd’hui, il s’agit d’une berline familiale de taille respectable qui affiche une longueur de 4.69 m (+22 mm pour le Combi ; +19 mm pour la berline) et une largeur de 1,83 m (+15 mm pour les deux carrosseries). Cela place l’auto à seulement 6 cm sous la nouvelle Peugeot 508 (4.75 m).

Une petite Superb…
Côté style, elle tend à se rapprocher de la berline française avec une silhouette dynamisée par un montant arrière qui va loin vers la malle arrière. Dans le détail, cette nouvelle Octavia adopte de nombreux éléments rappelant sa grande sœur, la Superb (modelé des flancs, forme du capot qui retombe sur les ailes…), mais elle reprend aussi une calandre récemment aperçue sur le Kamiq GT présenté en Chine. Notez que les optiques sont à LED dès l’entrée de gamme, et peuvent disposer du système matriciel permettant de conserver le faisceau des plein-phares sans éblouir les autres usagers de la route.

En revanche, l’Octavia conserve sa ligne si caractéristique remontant sur la portière arrière. Le dessin de la poupe est sans doute le plus sujet à controverse avec ses lignes plus acérées auxquelles l’œil devra s’habituer. Une partie qui apparaît plus classique sur le break.

Un intérieur high-tech
La présentation intérieure évolue dans le même registre que l’extérieur avec une volonté affirmée de modernisée l’ensemble. L’Octavia réinterprète le dessin du tableau de bord initié sur la Scala avec un écran tactile, allant jusqu’à 10 pouces, reposant sur le sommet de la console. A noter que, comme sur la récente Volkswagen Golf 8, l’Octavia fait la part belle aux commandes sensitives, notamment pour la climatisation (les molettes ont disparu), le volume de la radio ou encore la manipulation du toit ouvrant. La berline Skoda conserve néanmoins des boutons physiques pour certaines fonctions comme les phares ou le réglage des modes de conduite. Elle adopte un tout nouveau volant deux branches apportant une certaine élégance. Une ambiance que l’on retrouve dans l’usage de matériau valorisant, comme l’aluminium, notamment pour les molette sur le volant ou encore autour de la manette de la commande de la boîte DSG (électrique) bien plus esthétique que celle de la VW Golf 8.

Au rayon des équipements technologiques, l’Octavia se met au diapason de la récente Golf avec des compteurs numériques via une dalle de 10 pouces (option), un affichage tête haute par projection des informations (option), la recharge par induction du téléphone portable (option), jusqu’à cinq prises USB-C dont une au niveau du plafonnier (option), et la connectivité sans fil vers Apple CarPlay et Androïd Auto.

Une place royale
L’espace est l’un des grands avantages de l’Octavia. Sur cette nouvelle génération, Skoda ne déroge pas à la règle, mais la place réservée aux passagers arrière n’évolue pas beaucoup. L’empattement reste, en effet, strictement identique à celui de sa devancière (2,69 m). En revanche, c’est le volume du coffre qui bénéficie des quelques cm supplémentaires pris par l’auto. Ainsi, la berline voit sa capacité d’emport passer à 600 l (toujours via un hayon), quand celle du break grimpe de 40 l pour atteindre 640 l.

A fond sur l’hybride
Apparus sur la nouvelle Golf, les moteurs hybrides léger (avec batterie 48 V) équipent également cette Octavia 4. Ainsi, lorsqu’ils sont équipés de la boîte DSG7, les moteurs 1.0 TSI 110 ch et 1.5 TSI 150 ch disposent de cette technologie permettant de récupérer l’énergie au freinage pour la fournir lors d’un besoin éventuel de puissance. La gamme est épaulée par le 2.0 TSI 190 ch forcément associé à la boîte à double embrayage à 7 rapports et à la transmission intégrale. L’offre essence se poursuit avec deux versions hybrides rechargeables (baptisées iV) développées à partir du bloc 1.4 TSI couplé à la DSG6 : l’une de 204 ch, l’autre de 245 ch. Très prisée par les flottes d’entreprise, l’Octavia ne pouvait éliminer les moteurs diesel de son catalogue. Elle disposera, ainsi de trois versions du 2.0 TDI EVO offrant 115, 150 et 200 ch. Enfin, une version fonctionnant au GNV sera disponible sur certains marchés avec le 1.5 TSI 130 ch disposant de trois réservoirs de gaz de 17.7 kg, en plus du réservoir de 9 litres.

En plus du châssis standard, l’Octavia disposera d’une offre Sport rabaissée de 15 mm et d’une version orientée tout chemin rehaussée de 15 mm. Par ailleurs, les autos équipées de l’amortissement piloté DCC voit leur assiette abaissée de 10 mm, à l’exception des versions hybrides rechargeables.

Des ADAS et des idées…
Sur le plan des assistances à la conduite, la berline Skoda fait également un bond en avant avec le système de prévention des collisions qui agit activement sur la direction pour éviter tout obstacle, ou l’avertisseur de sortie du véhicule qui détecte, à l’ouverture de la portière, tout véhicule arrivant par l’arrière. Le système Hands-on Detect vérifie que le conducteur a bien les mains posées sur le volant : en cas de perte de contrôle en raison d’un malaise, le système arrête le véhicule en toute sécurité et contacte les urgences.

Skoda suivant toujours son credo de voiture pratique, propose une multitude d’équipements facilitant la vie de ses passagers, comme, pour la première fois sur l’Octavia, le Pack Sommeil (déjà présent sur les Superb et Kodiaq) qui permet de disposer d’une couverture et d’appui-tête de grande taille.

Cette quatrième génération de l’Octavia arrivera au printemps dans les concessions Skoda. Des versions RS (berline et Combi) et Scout (Combi) arriveront par la suite.